CONFÉRENCE NATIONALE SUR LES IST ET LE VIH CHEZ LES ADOLESCENTS ET LES JEUNES, 10 et 11 Mai 2022 à AZALAI Hôtel – ABIDJAN
Le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) et le Programme National de Santé Scolaire et Universitaire -Santé Adolescent et Jeunes (PNSSU-SAJ), en collaboration avec Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation (EGPAF), organisent du 10 au 11 mai 2022 à AZALAI HOTEL-ABIDJAN, LA CONFERENCE NATIONALE SUR LES IST ET LE VIH CHEZ LES ADOLESCENTS ET LES JEUNES, afin de mettre fin au sida comme menace pour la santé publique chez les adolescents et jeunes d’ici à 2030.
L’objectif général visé est de renforcer l’accès aux services de prévention et de soins et traitement du VIH chez les adolescents et les jeunes. Et, pour cela, trois (03) Objectifs spécifiques ont été identifiés :
- Identifier les problèmes émergents qui freinent l’accès aux services de prévention des IST/VIH chez les adolescents et les jeunes ;
- Proposer des stratégies afin d’améliorer la prévention et les soins et traitement du VIH et des IST chez les adolescents et les jeunes ;
- Accroître l’engagement des adolescents vivant avec le VIH dans l’amélioration de l’accès et l’utilisation des services de santé.
La lutte contre le VIH dans le monde a connu des progrès avec une réduction de 31% de nouvelles infections et 47% de décès liées au sida entre 2010 et 2020 (ONUSIDA FactSheet 2021). En 2020, 84 % des PVVIH connaissaient leur statut, 87 % de ceux qui connaissaient leur statut avaient accès à un traitement ARV et 90 % des patients sous traitement avaient une charge virale indétectable (ONUSIDA Fact Sheet 2021).
Bien que la réponse globale au VIH et au sida ait connu des avancées majeures, le sida reste encore une crise mondiale. En effet, 1,5 millions de nouvelles infections au VIH ont été enregistrées dont 17% (260 000) parmi les adolescentes et les jeunes femmes dans le monde.
Ainsi, dans la lutte contre le VIH, la Coalition Mondiale pour la Prévention (GPC) a élaboré une nouvelle feuille de route mondiale de la prévention du VIH pour 2025 qui permettra de réduire de 81% les nouvelles infections chez les adolescentes et jeunes femmes par rapport à l’année 2010, en assurant un accès à une prévention combinée du VIH à 95 % des adolescentes et des jeunes femmes et hommes des zones à forte incidence de VIH.
En Côte d’Ivoire, des progrès encourageants ont certes été enregistrés ces dernières années au niveau de la riposte nationale au VIH avec une réduction de 72% des nouvelles infections à VIH et de 69% des décès dus au sida entre 2010 et 2019 (La réponse au VIH en Afrique occidentale et centrale, ONUSIDA 2021), mais l’épidémie du VIH demeure toujours un enjeu majeur de santé publique. Les nouvelles infections à VIH s’observent encore à des niveaux beaucoup trop élevés. Environ 6 200 nouvelles infections (Spectrum 2021) ont été enregistrées en 2020 avec 21% d’adolescentes et jeunes filles de 15-24 ans, malgré la mise en œuvre de plusieurs projets de prévention combinée à l’intention des adolescentes et des jeunes filles (Education Complète à la Sexualité, Education à la Santé et à une Vie Saine, DREAMS, SUPER GO et Ready) et certaines approches innovantes (A l’assaut du sida, E-santé, U-Report/U-Test, Ligne verte éducation nationale).
C’est ainsi que le mardi 10 mai, lors de la cérémonie d’ouverture de cette conférence, plusieurs personnalités sont intervenues pour booster la lutte.
Le docteur ANOUAN Jean, Directeur Général Adjoint de la Santé, représentant le Ministre de la santé, PIERRE DIMBA a transmis les salutations de celui-ci aux Partenaires Techniques et Financiers (PTF) pour leur engagement aux côtés de la Côte d’Ivoire et a félicité les organisateurs pour cette belle initiative à l’endroit des jeunes.
« La Côte d’Ivoire peut mettre fin à cette pandémie en 2030 en touchant un plus grand nombre de jeunes par des approches innovantes à savoir les NTIC et le renforcement des interventions centrées sur les jeunes » a-t-il signifié avant de déclarer ouverte la conférence.
Bien avant, le docteur DIBI de EGPAF a déclaré que cette conférence est une opportunité pour réitérer l’engagement de EGPAF qui depuis 18 ans apporte un appui technique et financier aux acteurs pour la reduction des infections aussi bien chez les adultes que chez les jeunes dans la lutte contre le VIH.
Pour la présidente de CCM, Dr AMETHIER, cette conférence est l’occasion de mieux coordonner les stratégies et les activités afin de répondre aux problèmes d’éducation sexuelle en vue de réduire considérablement les infections qui représentent 25% chez les jeunes de 15-24 ans
Quant à Mme DIBOLA de PEPFAR, elle a expliqué que malgré l’amélioration de la cascade (84% connaissent leur statut VIH, 87%sont sous traitement ARV et 90% ont une charge virale supprimée), on enregistre 86% de nouvelles infections. Ces causes ont pour noms : mariage précoce, VBG, inégalités d’accès à l’information. Autant d’éléments contribuent à la vulnérabilité de la jeune fille a-t-elle indiqué.
Enfin, la Directrice Pays de ONUSIDA en CI, Dr Brigitte QUENUM a félicité le PNLS et ses partenaires pour cette initiative importante à l’endroit des adolescents et des jeunes. Selon elle, cela reflète le dynamisme de la lutte contre le VIH et donne l’espoir que le sida peut être éliminé en 2030.
Avant de clore ses propos, elle a invité les jeunes à relever trois (03) challenges :
1-les jeunes doivent s’approprier la stratégie mondiale de lutte contre le sida ;
2-les jeunes doivent aider à faire émerger l’initiative éducation + ;
3- en 2023, les jeunes doivent organiser entièrement la prochaine conférence. r Brigitte QUENUM,